Le "bicycle shop" tour

Depuis mardi, nous essayons, en vain, de régler notre problème de rayon cassé. Ce n'est pourtant pas si compliqué, mais en Thaïlande, apparemment si, surtout quand les jours fériés s'en mêlent 🤔


Mercredi matin, nous quittons notre hôtel pourri (toujours pas d'eau dans la douche le matin 😬), et pédalons d'abord 30 kms sur une route toute droite. Dans cette région, on n'a jamais vu autant de manioc. Puis, on s'arrête prendre notre petit déjeuner (vers 11h) : un pik gang moo, soit un sauté de porc au curry rouge et basilic thaï. C'est un peu épicé pour un petit déj 😀 

On double les troupeaux de zébus

On change enfin de route pour emprunter de belles petites routes et pistes de campagne. Partout, les villageois crient "farang", ce qui signifie "touristes, ou étrangers", puis ils se marrent en nous voyant à vélo 😋 Les pistes sont poussiéreuses mais on apprécie de pouvoir passer presque partout avec nos VTT. Et puis au lieu de se faire doubler par des voitures ou mobylettes, c'est nous qui doublons les troupeaux de zébus, vaches...

Le long de la frontière cambodgienne

J'avais pris contact avec Boosaraporn, une warmshower thaïe très sympa, habitant près de Surin. Elle m'appelle dans l'après-midi pour nous demander où l'on est. Euh au milieu de nulle part, pourquoi ? On approche d'une petite ville : Nang Rong. Aussitôt elle me donne le contact d'un ami à elle, habitant là bas. Cet ami veut nous aider à trouver le rayon, paraît-il. Mais lorsqu'on arrive dans la ville, plus de son, plus d'image. On se rend tout de même au magasin de vélo, pensant l'y retrouver. Rien, personne. On demande au vendeur nonchalant s'il a des rayons pour du 27,5". Bien-sûr, il n'en a pas... Ça nous aurait étonné 🙄 Et avec son manque d'enthousiasme, genre "je préfère rester assis sur ma chaise à regarder le trafic que de vous aider", on décide de s'en aller. Vu l'heure, on se dit qu'on ferait mieux de chercher une guesthouse, et puis c'est l'anniversaire de Yannick 😀 Notre compteur affichait 67 kms en arrivant dans Nang Rong. Après avoir cherché l'hôtel, il affiche 77 kms, soit 10 kms à tourner en rond dans cette ville pour chercher un hébergement convenable. On finit enfin par trouver un hôtel tout neuf. Bon pour le nom, y'a des progrès à faire : "SS hôtel" 👎 En tous cas, les chambres sont magnifiques, spacieuses... On se paie une chambre à 14€ pour une fois 😛 Faut dire que c'est le prix qu'on paie pour un camping en camping-car, en Europe ! 

Chambre extra à 14€ pour l'anniversaire de Yannick 😝

Après une bonne douche (y'a même de l'eau !), on part en quête de nourriture. Le marché de nuit n'est pas terrible, et on ne voit pas de restaurant. On fera mieux demain ! On s'octroie quand-même un dessert à base de coco. Quelle journée 😀

Jeudi matin, on quitte notre bel hôtel avec regret mais on doit avancer car Boosaraporn nous a proposé de nous récupérer à Prasat. Elle nous dit que c'est pas loin avec la Highway. C'est comme le manager de Décathlon qui nous suggère aussi l'autoroute pour rejoindre Surin. Ils sont comiques ces Thaïs 😀 Bref, notre itinéraire, pas celui de l'autoroute, affiche tout de même 85 kms... 

Four à charbon sur la gauche, riz à sécher sur la droite

Dès le départ, on est sur de chouettes petites routes, alternant avec de la piste. On ne passe pas loin d'un temple Khmer, mais nous l'avions déjà visité, et puis il est perché sur une montagne. D'ailleurs, au moment de passer sur le petit plateau à l'avant, ça coince. Je m'arrête et après plusieurs essais, je m'aperçois qu'un caillou bloque le système... Faut le faire pour fourrer un caillou à cet endroit, mais avec les pistes parfois pierreuses qu'on emprunte, c'est moins surprenant 😟 

Plus loin, c'est ma sacoche qui se détache à nouveau, comme mardi. Yannick s'aperçoit que le filetage de l'attache est mort. Il a fait son temps, d'après lui. Heureusement que nos amis les Gogo ont les mêmes sacoches depuis 30 ans ! Maintenant, tout ce qu'on achète, c'est de la chiasse 🤔 Bref, on met des rilsans et on répare comme on peut. Et ça repart !



Plus loin, c'est mon cale-pied qui commence à menacer de tomber, car il est dévissé. Normal, il a déjà 4 jours 😂 Qui a dit qu'il fallait acheter chez Décathlon, hein ?! Bon, ça, c'est pas grave. D'ailleurs, aujourd'hui, on a enfin des nouvelles du manager. Il nous demande si on prend l'autoroute 223 pour aller à Sisaket... On lui dit depuis mardi qu'on sera vendredi à Surin, et maintenant il nous dit d'aller à Sisaket, soit une ville encore plus loin. On n'y comprend plus rien 🤔 Son explication : hier, son vendeur est allé à un magasin de vélo pour chercher des rayons, mais le magasin était fermé. Aujourd'hui, c'est un jour férié pour les administrations, la poste,... Donc l'expédition de rayons, qu'il n'a toujours pas trouvé d'ailleurs, durera plus longtemps. Il propose de nous les envoyer plus loin, soit à Sisaket. Super, nous devons nous rendre à Sisaket maintenant 👎 On ne fait plus la route le long de la bordure cambodgienne, mais le "bicycle shop" tour 😏 Puis, plus tard, le même manager me dit que le magasin de Sisaket a les rayons de la bonne taille. Donc pourquoi nous dire 5 mn avant que l'expédition des rayons prendra du temps ! C'est à n'y rien comprendre ! Bref, après Surin, c'est direction Sisaket. Les magasins de vélos décident de notre route. Qui n'a jamais rêvé de faire tous les magasins de vélos se trouvant dans les grandes villes bordant l'autoroute ?! C'est pas mal, non ? 😭

Sans trop se poser de questions, on continue à pédaler sur nos routes de campagne, en devant parfois nous arrêter pour gueuler plus fort que les clebs mal léchés. On arrive enfin à Prasat après 88 kms, vers 16h30. Un mal de dos s'est gentiment installé chez moi, sûrement dû à la position sur le vélo... On attend sagement Boosaraporn (Boo pour les intimes) qui habite encore à 45 mn d'ici.




Lorsqu'elle arrive, elle est avec un ami allemand de Berlin, dont je n'arrive pas à retenir le nom. Il nous aide à charger les vélos sur le pick-up. Puis, on rejoint Sangkha, où l'on va dîner dans un restaurant connu de nos hôtes. Vers 20h, Boo nous dépose dans une maison, une grande pièce sans rideaux et sans volets, au bord de l'autoroute. Elle appelle ça son "garden house". Mais elle n'habite pas sur place. Donc elle nous laisse là et propose de nous chercher le lendemain à 8h45 pour aller au magasin de vélo de Surin. C'est très gentil de sa part, d'abord de nous récupérer à Prasat et encore de nous emmener à Surin. Bon, on sent que l'on va mal dormir cette nuit, c'est comme qui dirait un peu bruyant 😂 Depuis quelques jours, les températures ont dégringolé, surtout la nuit où l'on atteint facilement les 16 degrés seulement... Un vent assez fort est également présent, on l'a de face toute la journée quand on roule. Du coup, le vent, la fraîcheur, et la douche froide ne font pas bon ménage 😜



Vendredi matin, Boo et son ami arrivent vers 9h30, heure thaïe... On n'a pas pris de petit déjeuner vu qu'on est au bord de l'autoroute. Mais on ne veut pas déranger Boo avec ça. On file tout droit vers Surin, pour rejoindre le magasin de vélos Mink. Mink est un ami de Boo, ça tombe bien ! Lorsqu'on arrive après 50 kms, Mink regarde nos rayons et nous sort tout un paquet de rayons de la même taille. On n'y comprend rien. Le manager de Décathlon nous avait dit que Mink avait des rayons de 276 mm qu'il pouvait couper en 272 mm, taille de nos rayons. Mais Mink nous dit que nos rayons font 276 mm. Donc, c'est le manager de Décathlon qui s'est planté de taille. Je le contacte pour lui dire que ses références ne sont pas bonnes. Il me répond qu'il a vérifié dans les caractéristiques techniques du VTT, donc ce sont celles-ci qui sont fausses. Il va devoir vérifier toutes les caractéristiques techniques de leur gamme de vélos 😒 Le pauvre ! Bref, la bonne nouvelle, c'est qu'on a ENFIN trouvé des rayons de la bonne taille. Mink enverra la facture directement à Décathlon, même pas besoin de payer. Mais c'est vraiement pas cher, un rayon coûte 15 bahts soit moins de 50 centimes et la réparation 80 bahts soit 2,50€ 😀


Miam les bons criquets grillés 😜

Puis, on s'arrête chez une couturière, qui a son stand dans la rue, pour lui laisser le short déchiré de Yannick et un pantalon à moi. Elle en a pour une heure, et ça nous coûte 20 bahts 😜 On déjeune (petit-déjeune pour nous) chez un ami de Boo, qui a un stand de chicken rice, poulet sur du riz, et surtout de la glace coco faite maison. Puis, on va goûter un dessert typiquement thaï, que Boo veut nous faire connaître. En fait, on en a déjà maison. Ce sont des trucs gélatineux fluo et des fruits secs, arrosés de lait de coco et de glace pilée. Ça donne envie hein ?! Enfin, on rentre à Sangkha. Yannick fait également réparer une de ses chaussures décousue, pour aussi 20 bahts. Autant c'est compliqué de trouver des rayons de 276 mm, autant c'est facile de se faire recoudre des vêtements ou chaussures 😉

Avec Boosara au marché de Sangkha

Plus tard, on fait un saut au marché de nuit, où l'on profite d'un petit spectacle organisé par l'école de danse de la ville. Et Boo nous propose d'aller manger un barbecue coréen avec des amis à elle. On connaît ça, on n'aime pas trop, mais les Thaïs en raffolent. C'est la grande mode, ici.


Les amis de Boo travaillent en hôpital, l'un est docteur, l'autre est le manager de la clinique semble-t-il. On passe une soirée sympa et ils nous invitent à leur clinique le lendemain, car ils veulent cuisiner thaï pour nous. On leur propose à notre tour de leur faire des crêpes 😛 En attendant, on rentre à notre garden house, toujours aussi calme 😀 J'ai lu un commentaire d'un Argentin, qui a été hébergé au même endroit par Boo, il dit que c'est super calme et paisible 😊 Soit il est sourd, soit je n'irai jamais en Argentine...

Soirée barbecue coréen avec Boo et ses amis 😛


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