Une semaine à la plage et long trajet jusqu'à Phitsanulok

Nous avons passé une semaine à Prachuap, histoire de profiter de la mer une dernière fois avant notre retour. Cette ville fait partie de nos destinations préférées en Thaïlande. Nous y avons d'ailleurs rencontré un couple de Berlin voyageant avec des vélos pliants Brompton. Gerti et Micha sont traducteurs et peuvent de ce fait travailler à distance.

Putain de blogger de merde. Tout le texte que j'ai tapé pendant plusieurs jours vient de disparaître, comme ca, comme par enchantement ! J'en ai marre de Blogger Et de Google, c'est de la vraie merde :-(((( Je ne vais pas tarder à faire ce blog sur WordPress. Voilà, c'est mon coup de gueule du jour ! Grrrrr...

Bref, nos journées sont essentiellement consacrées à la plage de Ao Manao, bien agréable car propre et ombragée, avec de splendides falaises dans l'eau en toile de fond. L'eau est comme l'air ambiant : chaude :-) En fin d'après-midi, nous faisons généralement un tour au marché, puis nous nous régalons de bons calamars frits. Nous sommes également passés au magasin, où nous avions acheté nos vélos pour faire changer les pédales. Le vendeur nous dit d'abord que ce n'est pas garanti. Mais, devant notre insistance, il finit par nous en donner de nouvelles. Il faut croire que la garantie d'un an n'est qu'une illusion en Thaïlande, car rien n'est couvert en somme... On finit par écrire à Trinx en Chine, pour les informer du problème. Ils sont eux-mêmes très surpris. On pense que le revendeur Trinx de Bangkok est sûrement un escroc, dont pâtissent les petits magasins de Province.


Nous logeons comme toujours au Yuttichai hotel à Prachuap. Le patron est l'homme le plus radin et lunatique de la ville. Nous sommes déjà venus un nombre incalculable de fois dans son hôtel, jamais il ne nous a fait le moindre centime de réduction. Un soir, nous prenons une bière car il vend aussi de l'alcool, et lorsque Yannick demande de la glace, le radin lui montre que les verres sont frais et qu'il n'a pas besoin de glace ;-((( Partout en Thaïlande, on te donne des glaçons gratuitement. Sauf au Yuttichai ! Et là, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. On nous demande de changer de chambre pour une nuit. Comme nous n'avions réservé que pour 4 nuits au départ, nous ne pouvons pas refuser de changer pour une nuit. On nous précise que la chambre n'aura pas de salle de bain, soit. Par contre, on ne nous dit pas que la chambre a un lit pour une personne et non deux. Yannick doit dormir sur son matelas gonflable :-((( Le patron vend donc des singles pour des doubles ! Quel arnaqueur !!! Trop, c'est trop. Nous ne séjournerons plus ici. Nous avons trouvé autre chose au même prix avec clim, eau chaude et frigo en plus :-) Faut pas nous prendre pour des jambons, et on a assez engraissé le radin chinois !
Super lit pour 2 :-(

Calamars et bière

Maquereau au barbecue
Lundi soir, nous prenons le train de nuit pour Bangkok. À l'approche de la fête de l'eau Songkran, les transports sont tous bondés et on choisit le moins dangereux. Malheureusement, la 2ème classe avec clim est full depuis longtemps et nous devons nous contenter de sièges durs comme des planches, en 3ème classe, dans un wagon plein à craquer, puant la clope, et où la température ambiante avoisine les 40° :-( Et dans tout ce merdier, il nous faut caser tout notre barda avec sacs à dos, sacs vélos... La chose s'avère assez difficile quand on sait que chaque centimètre est squatté :-) Ce qui m'impressionne le plus, c'est que les Thaïs peuvent dormir n'importe où et dans n'importe quelle position, pendant que nous ne fermerons pas un œil :-(

Lorsque nous arrivons à Bangkok, il est 5h du matin, et cela grouille déjà de partout. Nous nous dirigeons vers la consigne à bagages, où un grand panneau indiquant les prix annonce 80 bahts pour notre sac de vélo, dans lequel nous avons mis nos 2 sacs à dos. Bien-sûr, au moment de payer, le gars nous demande 100 bahts, sous prétexte que les tarifs ne sont pas mis à jour :-(( Welcome to Bangkok ! Il est 5h30, on commence déjà à nous prendre pour des jambons :-(

Puis, nous prenons nos vélos et partons vers le quartier chinois, le plus proche de la gare. Nous devons reprendre un train vers 13h pour Phitsanulok, et je préfère me pendre plutôt que de pédaler dans tout Bangkok ! Nous trouvons assez vite un stand de bouffe végétarienne, où les légumes sont délicieux. Puis, nous allons boire un café dégueu aussi cher qu'un expresso dans un bistrot, où personne n'est agréable. Lorsque je demande où sont les toilettes, on me rétorque qu'il n'y en a pas et que je dois aller dans le commerce voisin et payer 5 bahts ! On aura tout vu, un bistrot qui n'a pas de WC ? :-(( Il est 7h, et c'est la deuxième fois qu'on nous prend pour des jambons... La journée s'annonce bien, lol.

Nous essayons ensuite de rejoindre un parc, assez proche du magasin de vélo où nous devons aller plus tard, pour échanger notre sac de transport à roulettes Vincita, car une des sangles a un défaut de couture. Le magasin n'ouvre malheureusement qu'à midi... Arrivés au parc, on se pose sur un banc pour lire. Après 15 mns, je m'endors assise, donc je décide de mettre ma tête sur Yannick et m'allonge un peu. Au bout de 10 mn, un crétin de gardien, n'ayant sûrement rien d'autre à foutre, vient me dire qu'il est interdit de s'allonger !!! Comme si j'avais l'intention de passer la nuit ici comme une clocharde :-( Il est 8h30, et j'ai envie de fuir cette horrible ville peuplée d'abrutis.

Nous nous dirigeons ensuite, en poussant les vélos sur le trottoir, vers un genre de centre commercial. On aperçoit un Mac Do, qui affiche ses menus petit déjeuner avec café. On souhaite commander un café, mais on nous répond que ce n'est pas possible. On croit rêver ! Lorsqu'on cherche les toilettes, il n'y en a pas. Miracle, une gentille dame m'emmène jusqu'aux toilettes bien planquées du centre commercial. Enfin une rencontre agréable ;-)

Nous déambulons ensuite dans le centre commercial, à la recherche de sièges pour se poser un peu, en vain. Lorsque nous cherchions désespérément un endroit dehors pour laisser les vélos, un gardien nous fera de grands signes auxquels nous ne comprenons rien. Nous trouvons un recoin vide près de stands de bouffe. Lorsqu'on demande, par politesse, si l'on peut cadenasser les vélos là, on nous répond que non. Welcome to Bangkok bis !!! Si t'as besoin de rien, tu peux toujours demander...

Nous irons ensuite voir les magasins chinois alignés les uns à côté des autres, sous des passages couverts et vendant seulement en gros. Si tu veux acheter 50 paires de tongues, 100 barrettes pour les cheveux ou encore 80 paquets de 100 sachets de thé, c'est ici qu'il faut venir. C'est assez impressionnant et surtout, c'est à l'ombre et nous évite les grandes artères encombrées.

Vers 11h, on se met en quête d'un restaurant, que l'on trouve juste en face du magasin de vélos. On prend un plat que nous connaissons par cœur, mais qui s'avère dégueulasse et où il manque les 3/4 des ingrédients habituels. La dame s'est sûrement dit que des farangs n'y verront que du feu :-(

Nous traversons ensuite la route en slalomant dans les bouchons, et prenant garde de ne pas se faire écraser par une mobylette folle :-) Le magasin de vélos ouvre plus tôt que prévu. Le vendeur est toujours aussi gentil. Il nous offre même un délicieux expresso. C'est sûr, il ne doit pas être originaire de Bangkok :-)) On échange donc notre sac à roulettes. Celui-ci n'est pas cousu à l'envers. Puis, on reprend des forces dans ce shop climatisé et calme. La fatigue nous accable et nous ne sommes qu'à la moitié de notre journée folle !



On squatte le magasin de vélos...









Vers 12h30, le cauchemar recommence. Il nous faut rejoindre la gare, et la circulation est abominable. Les larges artères sont pourtant à sens unique, mais les voitures, tuk tuk, mobylettes, bus et taxis roulent tous comme des dingues, à croire qu'ils vont mourir dans 2 mn s'ils n'arrivent pas à destination. Quand chez nous, la circulation en ville dépasse rarement le 50 kms/h, ici personne ne roule sous la barre des 70 kms/h, sauf nous !!! Quand il nous faut tourner à droite alors qu'on est à gauche vu qu'en Thaïlande on roule à gauche, on n'y arrive même pas. Personne ne nous laisse passer, c'est roule ou crève :-((( Je n'en peux plus, je hurle mes nerfs et mon angoisse, et on finit par descendre des vélos et pousser tellement on n'en a marre. Après le dentiste, la deuxième chose que je déteste le plus au monde, c'est Bangkok !!! Moi vivante, plus jamais ici à vélo :-(

À la gare, on récupère notre sac chez l'arnaqueur. Puis, on recommence notre mic-mac de plier les vélos, enlever les pédales, le porte-bagages, la sacoche, la selle... On case le tout tant bien que mal dans le sac. On ferme comme on peut, et on se dirige vers le train. Il fait au moins 45° dans le wagon 3ème classe pour bétail, et il nous faut encore trouver de la place pour tout ce barda. Le train est toujours aussi bondé. Il part à l'heure, ceci est le premier miracle de la journée.

Pendant les 8h dans la fournaise, on compte les minutes, on frôle le malaise, on fait des mots fléchés, on lit, on souffle, on boit 2 litres d'eau chacun, on resouffle, on va vérifier si personne n'est affalé ou assis sur notre sac vélo, on voit défiler le paysage, on compte les arrêts de train interminables, on souffle encore, on essaie de s'assoupir sans succès, on sue, on pense à dimanche où le cauchemar va recommencer dans l'autre sens...


Vers 21h15, soit avec 3/4 d'heure de retard, on atteint enfin Phitsanulok. Comme d'habitude, Ploy et son ami Ice sont en retard mais ce n'est pas grave, car c'est toujours mille fois mieux d'attendre 1/2h, que de devoir remonter les vélos et pédaler les 8 kms sur une grosse route pleine de circulation, jusqu'à chez eux. On en profite pour essayer de changer notre réservation de dimanche pour voyager en 2ème avec clim, mais c'est peine perdue...

Lorsque Ploy et Ice arrivent, on est contents de les voir et en même temps exténués de cet horrible journée, bien pire que 16h d'avion avec un décalage horaire de 6h. On s'arrête manger une soupe en chemin mais quand on passe de 40° dehors à 15° dans le pick-up, suivi de 50° au restaurant de soupes, je n'arrive plus à respirer et suis à la limite de m'évanouir. J'ai vraiment besoin de dormir ! Du coup, Yannick mangera ma soupe, faut pas gâcher :-))

Chez Ploy, tout le monde dort déjà, même les chiens. On ne mettra pas longtemps à s'endormir pour ne se réveiller que 13h plus tard mercredi matin. Il est clair que nous ne sommes pas prêts de recommencer l'expérience de voyager pendant Songkran :-((

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