Phae Mueang Phi, des airs de Cappadoce en Thaïlande

Hier matin, nous profitons de la générosité de la municipalité de Phrae, qui met des vélos gratuitement à disposition des visiteurs. Bon, faut pas trop en demander non plus car impossible de régler la selle, et Yannick comme moi avons l'impression de pédaler sur un vélo pour enfant. Il n'y a pas de freins non plus, ni de vitesses, mais à l'allure où l'on va, ça ne risque rien :-) On part donc visiter une forêt, située à quelques 15 kms de Phrae (oui, je sais, nous sommes très optimistes de s'imaginer pouvoir faire 30 kms avec ces vélos !).
Position du biker ;-)
Je finis par adopter la position du "biker" sur sa Harley, c'est-à-dire assise sur le porte bagage, les bras en l'air pour tenir le guidon et les jambes écartées comme sur un cheval. J'vous dis pas la dégaine, mais c'est la seule solution pour avoir un peu les jambes tendues et éviter le mal de genou. Quoi que... Arrivés à destination, j'ai quand-même mal au genou :-( La forêt s'appelle Phae Mueang Phi, ce qui signifie forêt des fantômes ! Mais, pour nous, cela n'a rien à voir avec les fantômes. On se croirait plutôt en Cappadoce en Turquie, car ce sont en fait des formations géologiques dues à l'érosion. C'est assez curieux et impressionnant, certaines roches ayant des formes très biscornues, d'autres ressemblant à des champignons. C'est la première fois que nous découvrons ce genre de paysage ici en Thaïlande. Le site n'est pas grand mais vaut nettement le détour, même en vélo pourri :-)
Phae Mueang Phi : la forêt des fantômes



Des airs de Cappadoce en Thaïlande !

Yannick est très fier de cette photo, vous lui trouvez quelque chose de spécial, vous ?


Pour le retour, on hésite à faire du stop, mais finalement c'est un peu en descente, donc plus facile, et le biker n'a pas peur du ridicule, heureusement ;-) On rejoint notre restaurant à khao soi puis notre café-piscine. On passera le restant de l'après-midi à nager plutôt que pédaler. Promis, je ne dirai plus jamais de mal de nos petits vélos pliants car c'est du 5 étoiles à côté, lol.

En soirée, on rend les vélos puis on se balade sur le marché de nuit et le long de la rivière, qui arbore fièrement des jets d'eau. Décidément cette petite ville est vraiment plaisante.
Le meilleur ananas jamais mangé ;-)















Ce matin, on commence par visiter le musée, situé juste derrière notre hôtel. Il retrace l'histoire d'un mouvement de libération de la Thaïlande, qui s'est créé lors de la deuxième guerre mondiale avec l'aide des Américains, pour chasser les Japonais ayant envahi la Thaïlande. Les personnes de ce mouvement ont été d'abord formées et entraînées par les USA, avant de parcourir des kilomètres à pied dans les forêts du Nord de la Thaïlande, afin de déceler les cachettes des Japonais. Les lieux de ces cachettes étaient ensuite transmis par radio aux forces alliées, basées à Kandy au Sri Lanka. Puis, les forces alliées bombardaient la zone en question. Cela a permis à la Thaïlande de retrouver sa liberté. La visite du musée est assez rapide car il est petit. On peut y voir toutes sortes d'objets utilisés à cette époque.

Vers midi, nous quittons l'hôtel pour rejoindre le terminal de bus juste à côté. Par chance, un bus part dans 15 mn pour Phitsanulok. On nous annonce 3 heures de trajet, qui se transformeront en 4h30 puisque le vieux bus n'arrive pas à dépasser le 10 kms/h dans les montées, ça me rappelle le camion :-( Vers 16h30, on atteint enfin Phitsanulok, où Ploy et un ami, Ice, viennent nous chercher. On est contents de les revoir. Pour le dîner, la maman de Ploy a même cuisiné un massaman curry car elle se souvenait que nous adorons ça ! On passe un bon moment en leur compagnie, à discuter des différences entre notre pays et le leur, notamment en matière de religion...



Demain, nous partons en visite avec toute la famille, et nous emmenons nos vélos car nous terminerons la journée chez l'oncle, à Chainat. Vu que ça nous fait descendre de 200 kms vers le sud du Nord de la Thaïlande (vous me suivez ?), autant s'épargner ça à vélo et commencer notre descente de plus bas...

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