Kanchanaburi et le pont de la rivière Kwaï, un triste passé

Durant la Seconde guerre mondiale, afin de soutenir ses troupes dans la conquête du régime colonial britannique, le Japon lance le projet ambitieux de construire une voie ferrée de 415 kms de longueur à travers la Thaïlande pour rejoindre la Birmanie britannique. La main d'oeuvre, constituée de 100 000 travailleurs asiatiques et de 30 000 prisonniers de guerre occidentaux, connaît des pertes importantes en raison des mauvais traitements, maladies tropicales et des bombardements américains et britanniques, notamment sur le pont en construction où environ 16 000 personnes trouvent la mort. C'est pour cette raison que la ligne est appelée "voie ferrée de la mort". Je vous avais bien dit que c'était triste :-(
Cimetière de guerre pour les victimes ayant succombé à la construction de la voie ferrée


Certaines victimes étaient âgées de 20 ans seulement


Un pont en bois est d'abord construit pour assurer le franchissement de la rivière Kwaï Yai durant la construction du pont métallique voisin. Il est achevé en février 1943. Des restes de ce pont en bois sont conservés dans le musée de la Seconde Guerre mondiale de Kanchanaburi. Le pont métallique, toujours opérationnel depuis sa construction, est édifié avec les matériaux d'un autre pont de onze travées démonté à Java, en Indonésie, et amené sur place, près de la confluence des rivières Kwaï Yai et Kwaï Noi, à environ trois kilomètres au nord de la ville de Kanchanaburi. Le pont métallique est bombardé et les deux travées centrales sont détruites en juin 1945. À titre de dommages de guerre, les Japonais les restaurent à la fin du conflit. Elles se distinguent par leur forme rectangulaire et donnent au pont son aspect très particulier ; les nouvelles travées portent une plaque attestant de cette réparation.
Pont de la rivière Kwaï


Rivière Kwaï



Cimetière chinois















À Kanchanaburi, on retrouve aujourd'hui le fameux pont encore utilisé et franchit quotidiennement par le train, ainsi que des cimetières de guerre. On ne peut pas visiter cette ville sans comprendre l'histoire du pont (rendu célèbre par le fameux film), mais on peut se demander ce qui est arrivé aux 100000 travailleurs asiatiques... 
Wat Ban Tham : temple au dragon




















Le temple, ça se mérite !

Vue de la queue du dragon :-)



Grotte immense

Arrivée au sommet, on se repose et on médite...



Vue impressionnante



Petite grotte cachée



On descend un peu crevées mais ravies de la visite
Bien entendu, les alentours de la ville sont assez intéressants à visiter car on y trouve de nombreux temples perchés sur des collines, et cette rivière Kwaï omniprésente offre un décor idyllique à la campagne. La journée de mardi est donc consacrée à la visite de la campagne avoisinante, avec deux très jolis temples et leurs grottes. Il faut juste être un peu courageux pour gravir les marchés bien raides qui mènent à chaque fois au sommet, d'où la vue est vraiment chouette.
Autre cimetière chinois aux alentours de Kanchanaburi

Temple bouddhiste à 15 kms

Temple Wat Tham Khao Noi



Campagne autour de Kanchanaburi





Ca c'est du gong !

Rivière Kwaï















Grotte du temple







À 65 kms de la ville, le parc national d'Erawan abrite une cascade à 7 niveaux magnifique et très visitée, par notamment des russes :-( On prend un bus depuis Kanchanaburi à 50 bahts pour rejoindre le parc 1h30 plus tard. On s'acquitte des droits d'entrée du parc national, 300 bahts tout de même, et le bus s'arrête presque aux pieds de la cascade. On décide d'essayer de monter les 7 niveaux, tous aussi différents les uns que les autres. L'endroit est vraiment magique mais très fréquenté. L'eau a des couleurs turquoise ou émeraude selon les étages. Yannick pique même une tête :-) 
Cascade aux 7 niveaux d'Erawan

1er niveau
2ème niveau

3ème niveau




4ème niveau
5ème niveau


6ème niveau



Dernier niveau







































On retourne ensuite au parking par un trail, d'un kilomètre environ. Les bambous ont envahi le parc national. C'était d'ailleurs un commerce important à l'époque. Tout à coup, on se retrouve presque nez à nez avec un cochon sauvage tout noir, avec une tête pas trop commode tout de même. Je décide de faire demi-tour en me demandant comment grimper à un bambou, mais le vaillant Yannick préfère crier et balancer des branches en direction de la bête sauvage, qui n'en a absolument rien à faire, et reste planté là à nous observer. Au bout d'un moment, il se décide quand-même à retourner dans sa forêt, et on en profite pour passer en 4eme vitesse :-)) Finalement, je ne sais pas ce qui est le pire entre un troupeau de russes et un cochon sauvage ?! Après cette petite frayeur, on retourne prendre notre bus pour Kanchanaburi.
Sentier dans le parc national
Et ses habitants ;-(


Le marché de nuit de la ville situé près de la gare est bien agréable. J'y retrouve mon khao kouk nam, un genre de riz mélangé à tout un tas de trucs. On profitera tous les soirs de notre terrasse avec vue sur le jardin et les moustiques pour déguster nos plats achetés sur le marché. Les nuits ont été plus difficiles à cause de deux anglais, qui ne savaient pas fermer leur porte sans la claquer à tout bout de champ, rajouté à cela qu'ils beuglaient comme des vaches affamées puisqu'ils passaient leur temps à boire un liquide jaune et pétillant :-((( On s'est vengé chaque matin en les réveillant du mieux qu'on pouvait, c'est de bonne guerre ;-)
Ma recette préférée : khao kouk nam



Coiffeur du marché de nuit














Ce matin, on est repartis pour une ville perdue dans les montagnes et au bord d'un grand lac, Sanklaburi, à la frontière birmane. Le bus aura mis 5h pour y arriver. Mais du peu qu'on a pu en voir, ça semble être un coin bien paisible, comme on les aime. On verra ça demain...

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