Organisation d'une compétition de parapente à Sempol

L'organisation d'une compétition de parapente en Indonésie, c'est pas triste !

Règle n°1 :
Toujours remettre à plus tard ce que l'on peut faire tout de suite.

Par exemple, mardi, nous avons attendu dans un bureau pendant 8h, jusqu'à ce qu'un instructeur de parapente arrive enfin vers 22h et que l'on prenne la route pour Sempol. Mais ce n'est que vers 20h, que Slamet se décide à découper des coupons repas pour les 100 parapentistes attendus. Et bien-sûr, on n'avait pas fini le travail quand il fallait partir :-) D'ailleurs, ces coupons n'auront jamais servi !!

Règle n°2 :
Préférer attendre la nuit pour fixer des posters ou pour s'occuper de la logistique.

Par exemple, mercredi, vers 18h, il fait nuit noire. Yannick part avec Slamet sur le terrain d'atterrissage pour fixer des posters. On ne voit rien bien entendu. Ils n'ont pas de lampe, et aucun outil pour fixer les posters. Ils attendront une heure que quelqu'un rapporte des clous et de la ficelle pour fabriquer un genre de cadre en bambou et y fixer le poster. Le lendemain, tout était parterre ;-)

Règle n°3 :
Faire des choses absolument inutiles.

Par exemple, mercredi, vers 23h, on toque à notre chambre pour nous demander de l'aide pour monter d'urgence une grande tente militaire destinée à l'hébergement des pilotes. On se rhabille, on courre et on passe 2h à monter la tente puis tous les lits de camp pliants. Résultat : personne ne dort sous cette tente depuis que les pilotes sont arrivés !

Les posters imprimés en grand nombre sont étalés parterre sous une tente, tout le monde les piétine, certains s'en servent comme siège improvisé, bref ils servent de tout sauf de posters :-)

Règle n°4 :
Changer d'avis toutes les 5mn environ.

Par exemple, mardi, nous devions partir vers Sempol à 7h, puis 10h, puis 12h, puis 14h, puis 17h, puis 20h, et cela devait être en mobylette, puis transport en commun, puis voiture, puis mobylette, puis voiture. Bref on est partis vers 22h30 en voiture.

Autre exemple : on nous dit que les repas sont servis à l'endroit où l'on dort, puis finalement à la réception de l'hôtel, puis finalement ce sera sur le terrain d'atterrissage...

Règle n°5 :
Lorsqu'on te demande de l'aide, ça signifie en fait jouer les public relations. En gros jouer au Zidane local invité par adidas à une manifestation. En gros, on ne fait rien de la journée, excepté regarder les parapentes atterrir, manger, discuter, remanger, discuter, regarder les scores, encourager les parapentistes, reremanger... Bref ce n'est pas trop fatiguant :-)

Règle n°6 :
Ne pas être écolo du tout !

On ne compte plus les boîtes repas distribuées par centaines matin, midi et soir, puis jetées dans la nature pour être brûlées ensuite. Mettre des poubelles un peu partout afin que personne n'y jette quoi que ce soit à l'intérieur, préférant jeter tout parterre. Détruire un champ entier de plantation de café pour la zone d'atterrissage. Toujours prendre une mobylette ou une voiture pour se déplacer, surtout quand c'est à 50m...

Voilà, ça vous donnera un aperçu du fameux Indonesian style :-))

Sinon la compétition se déroule bien. La météo est de la partie, tant mieux. Parfois, le vent est un peu fort, donc les parapentistes ne sont pas autorisés à voler. Je ferai un article plus précis sur le parapente dans les prochains jours.