De Chiang Khan à Nong Khai

Mardi matin, nous ne sommes pas mécontents de quitter Phitsanulok, la ville où l'on devient schnok :-) On prend un tuk tuk pour le terminal de bus. Là-bas, on veut acheter des billets de bus pour Loei, mais bien-sûr, le bus de 9h30 est full ;-( Ca devient une habitude ! On prend donc des billets pour le bus de 10h30, ça nous laisse le temps de ne rien faire ;-) Le bus met 4h pour rejoindre Loei, le temps de manger un riz frit et on repart, dans un songthaew cette fois-ci, pour arriver 1h30 plus tard à Chiang Khan. Cette petite bourgade n'a pas beaucoup changé depuis 2012, une longue rue qui longe le Mékong, bordée de maisons en bois, sur pilotis pour certaines. Par contre, les prix ont encore flambé ici, sachant que ce n'était déjà pas donné en 2012, là ça frise la folie ! On est peut-être au St Tropez Thaïlandais :-) On trouve, par miracle, une chambre à 475 bahts (tarif négocié) joliment décorée, dont la patronne est sympa. La guesthouse où nous étions en 2012 n'existe plus, elle a du être rasée pour laisser la place à un resort de luxe pour Thaïs friqués.

Malgré tout, on aime toujours autant cette ville, l'ambiance y est agréable, les maisons en bois le long du Mékong lui confère un certain charme, les gens sont gentils, les touristes sont essentiellement thaï, tous les soirs un marché de rue propose à la fois nourriture, objets artisanaux, fringues... On s'y sent bien.
Le mythique river Mékong


Le Mékong au coucher du soleil...

Chiang Khan et son marché de nuit






La journée de mercredi passe relativement vite. Réveil un peu plus tardif que d'habitude, ballade dans la ville et au marché, repas puis randonnée dans la campagne avoisinante, et enfin dîner et concert en plein air avec des danses et chants traditionnels.





Bananiers




Campagne de Chiang Khan




Danièle fait des essayages...

Spectacle de plein air





























Jeudi, on décide de rejoindre en stop la destination suivante, car il n'y a pas de liaison en bus jusqu'à la ville de Pak Chom, située 40 kms plus loin. On pense d'abord à se diviser en 2 équipes de 2, mais finalement, on réussit à se faire prendre en stop à 4 avec les gros sacs ;-) Arrivés à Pak Chom avec 2 véhicules différents, on loupe de 20mn le bus partant à 10h ;-( Bon, ben on va manger une soupe sur le marché et on réfléchira après... Le bus suivant étant à 15h, on décide de tenter à nouveau le stop. Et c'est reparti pour 3 pick-up, certains où Danièle et Philippe peuvent aller à l'intérieur et d'autres où il leur faut se coucher sur des sacs de sucre à l'arrière du pick-up, c'est du sport !!! Qui a dit que c'était les vacances hein ?!

On arrive dans une ville située à 20 kms de Nong Khai, où un songthaew part justement dans 1/2h donc on décide de l'attendre... Arrivée à destination vers 15h30, un Pékin Express réussi :-) On cherche une guesthouse pas chère figurant dans le guide du tocard 2015/2016,, qui s'est transformée en hôtel super cher ! Bravo la mise à jour du guide ;-( On retourne donc à la guesthouse où l'on était en 2012, chambre sans salle de bain mais assez grande et jolie. La ville de Nong Khai est aussi le long du Mékong, près du fameux pont de l'amitié qui rejoint Ventiane, au Laos. Mais elle a nettement moins de charme que Chiang Khan, avec des prix de guesthouses relativement élevés aussi ;-( Ici, pas de maisons en bois traditionnelles, mais plutôt des constructions moches en béton, avec par ci par là une maison en bois bringuebalante ;-) On retrouve beaucoup d'étrangers blancs venus d'Angleterre, d'Allemagne, de Hollande et j'en passe, vieux, bedonnants, moches, avec de jeunes Thaïs ;-( Bref, une ambiance un peu décalée, pas tout à fait dans notre style... Mais Nong Khai a d'autres attraits.

Aujourd'hui, on loue des vélos à 50 bahts pour se rendre au parc Sala Keoku (Wat Khaek) à 3 kms de la ville. Un artiste laotien, Boun Leua Sourirat, tomba sur un ermite, Keoku, lors d'une excursion en montagne. Ce dernier l'initia à la foi hindo-bouddhique. Dès lors, il se sentit investi d'une mission : construire des sculptures utilisant des matériaux peu onéreux (brique et ferraille recouvertes de béton). Rapidement, des paysans séduits par son charisme et sa moralité, vinrent l'aider...  Ainsi naquit d'abord Xiang Khouan, situé à 25 kms de Ventiane. Après 20 ans de travail, Boun Leua fut expulsé en 1970 par les communistes car il était considéré comme fou. Divinement têtu, il se remit à l'ouvrage à Nong Khai , créant ce nouveau jardin, le Sala Keoku, avant de mourir en 1996 à l'âge de 72 ans. Bref, son oeuvre est assez impressionnante, mélange de bouddhisme et d'hindouisme, teinté de brahmanisme avec des statues de Vishnou et Shiva. On apprécie d'y retourner, c'est toujours sympa et très original !
Parc Sala Keoku



Roue de la vie



Vieux bus, on espère qu'on n'aura pas celui-là demain 



A vélo...
























Bien-sûr, Mme Schkoumoun a encore frappé puisqu'en chemin, mon vélo déraille deux fois dès qu'il y a un faux plat, puis il crève ;-( Yannick trouvera un pick up pour le ramener avec mon vélo jusqu'au magasin afin d'en avoir un autre. Merci Yannick ! Après une ballade à vélo dans les rizières entourant la ville, on retourne à la guesthouse avant de repartir à pied le long du Mékong.

Demain, on part en bus en direction de Phimai... Il n'y a que Phimai qui m'aille...

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