Périple fou à vélo vers le volcan Kawah Ijen

Mercredi matin, nous décidons de partir à vélo vers le volcan Kawah Ijen. On apporte le juste nécessaire puisque nous passerons la nuit là bas. Il fait très chaud mais nous avons de l'eau et les supérettes ne manquent pas ! Le problème est plus que Kalianyar est situé à 200m d'altitude et que le village de Sempol est à 1600m d'altitude, ce qui fait juste un dénivelé de 1400m sur 55kms :-))) Oui, je sais, on est fous ! Bref plus on avançait, plus ça grimpait, plus on pensait abandonner cette idée farfelue ;-) Mais finalement, après 6h de bicyclette merdique, on y est arrivés !!!

Une fois à Sempol, il nous faut trouver une chambre. Notre plan au départ était de grimper à vélo jusqu'au pied du volcan, mais ça c'était avant. Sempol est situé dans la caldeira du volcan et il faut donc encore grimper quelques 700m pour rejoindre Ijen... Même pas en rêve :-() On trouve un warung pour manger et très vite, une petite dame sympa nous propose une chambre chez elle pour 100000 rupiahs soit 7€. Puis elle nous propose son scooter pour grimper au volcan, on négocie le tout pour 150000 rupiahs soit 10€, le prix de la chambre au volcan ! On est assez fiers de notre négociation...

On file à la chambre pour se doucher, enfin il s'agit plus d'un bac rempli d'eau gelée, et d'un WC turc... La dame avait dit "air panas" ce qui veut dire eau chaude, mais on ne doit pas avoir le même sens du mot chaud :-))) Puis, on se rend dans un hôtel pour boire un bon jus de fraises, et surfer sur le net. On dînera tôt après que Yannick ait aidé à réparer le générateur du warung, et on ne tardera pas à s'endormir après ce périple de dingue !

Jeudi matin, réveil à 5h, le warung est déjà ouvert, donc on se prend un riz frit. Puis, on grimpe d'abord en mobylette au pied du volcan. On tente de demander à payer moins le droit d'entrée de 100000 rupiahs chacun, sans succès devant la mine renfrognée du ranger, puis on commence à grimper. Je n'ai plus de jambes à cause du vélo de la veille. Arrivés au sommet, le spectacle est toujours aussi grandiose, le lac bleu turquoise du cratère de 1km de long sur 600m de large, et considéré comme le plus acide au monde, les couleurs jaune et ocre du souffre, les montagnes avoisinantes... On ne s'en lasse pas :-) Cette fois-ci, on décide de pousser un peu plus loin, sur la droite du volcan. On pourrait rester des heures à admirer la vue, les fumées de souffre ne sont pas trop gênantes. Cette année, les porteurs de souffre galèrent un peu moins car ils ont des petites brouettes pour porter le souffre, au lieu de l'avoir dans des paniers en osier sur leurs épaules, seule la montée du cratère reste à faire de cette manière. Mais, on les plaint toujours autant, ce métier est vraiment difficile. Lorsqu'on redescend, Yannick aide parfois un porteur à pousser sa brouette dans les petites montées, même à deux, c'est lourd :-(

Porteur de souffre

La remontée du cratère est rude

C'est quoi le plus toxique : les vapeurs de souffre ou les gaz d'échappement des camions sur la route ?

Volcan Kawah Ijen à 2200m d'altitude et son souffre

Paysage grandiose

Vapeurs de souffre émanant du cratère

Non ce n'est pas la mer

Panoramix de Kawah Ijen et son lac d'1km de long sur 600m de large de couleur turquoise et le plus acide au monde

Je ne me lasse pas de la vue :-)

Repos bien mérité

Nouveau moyen de porter le souffre : la brouette

Mines de détérés !

Une dernière...

Nous voici de retour à Sempol, on file encore boire un jus de fraise frais puis on mange un dernier soto ayam (soupe de poulet avec du riz) avant de repartir à vélo. Il est midi, la mauvaise heure pour pédaler, même à 1600m d'altitude. Il nous faut d'abord gravir 500m de dénivelé avant de pouvoir redescendre. Après 8 kms de montée, on peut enfin profiter d'une longue descente de 20 kms, le top :-) Au total, on aura mis 4 heures pour rentrer contre 6 heures à l'aller, et cela était nettement plus facile. Les vélos grincent de plus en plus, c'est sûr ils ne valent que 100 balles, mais ils sont faits pour tenir 100 bornes, lol ! Jeudi soir, Jonnhy passe chez Slamet, il a une idée en tête, demander à Yannick de jouer avec eux à un concert samedi soir, mais Yannick n'a pas du tout envie de jouer devant un salle pleine... Il refuse, mais nous irons tout de même les entendre jouer :-)

Vendredi, nous rejoignons le club d'anglais où nous étions allés vendredi dernier. On est supposés s'y rendre pour 14h, mais finalement, on ne vient nous chercher qu'à 16h, indonesian style !!! Le club a rapetissé, il n'y a que 3 élèves, les autres sont à une compétition... Du coup, ils sont beaucoup plus timides que la dernière fois. Sur le chemin du retour, les profs nous achètent des mangues et autres fruits pour nous remercier de notre participation. On rejoint ensuite le village voisin de Kalianyar car il y a une connection WIFI gratuite au poste de police. On s'y installe pour surfer un peu et mettre à jour le blog. Vers 19h, un policier nous fait signe de venir, on se dit qu'il faut qu'on s'en aille, mais au lieu de ça, ils nous invitent à manger, trop fort !!!

Ce matin, on se rend à vélo avec Slamet dans un village où de nombreux rochers de l'époque mégalithique ont été retrouvés, cela date de 3000 ans environ, et ils en ont recensé plus de 1100. Certains rochers ont des formes assez drôles. Il reste aussi un sarcophage d'époque, assez bien conservé. Puis, on se dirige vers l'ancien lycée de Slamet, et on passe un bon moment à discuter en anglais avec des élèves. ils ont un assez bon niveau, et nous posent pas mal de questions sur la France. Puis, le professeur d'anglais nous invite à manger, encore :-) On rentre au village et vers 14h30, c'est-à-dire probablement vers 16h, un autre prof d'une autre école doit venir nous récupérer pour rencontrer des élèves de Bondowoso et parler anglais avec eux. Ce soir, c'est concert !

Campagne et rizières

Travail dans les rizières, un autre métier difficile...

Rocher datant d'il y a 3000 ans

Ancien sarcophage

Cours d'anglais dans l'ancien lycée de Slamet

Et invitation à manger un soto ayam :-)

Demain, nous projetons de cuisiner français : poulet, patates sautées aux petits oignons, et omelette aux épinards, puis pain perdu. Espérons que nous trouverons à peu près les ingrédients recherchés...