Derniers instants avant le retour au bercail vers la grisaille

Dimanche soir, nous finissons avec Wasantha et Sunethra sur la plage de Négombo, rejoints par Janaka et son épouse. Une rencontre avec un groupe d'Afghans nous laissera assez amères sur la dure réalité de ce monde en guerre ! L'un d'eux nous raconte qu'il est réfugié politique au Sri Lanka car il a dû quitter son pays avec femme et enfants, en laissant derrière lui le reste de sa famille, ses amis... Il n'a que 30 ans pourtant. Là-bas, alors qu'il était chez lui, les Talibans sont venus tirer sur sa maison, il s'est défendu comme il a pu, mais dans ces circonstances, il a préféré fuir ce pays en guerre. Aujourd'hui, il se demande s'il a fait le bon choix, si ses enfants seront heureux... Nous restons un moment en leur compagnie, touchés par ce récit, le récit d'une tranche de vie déjà bien grignotée, qui n'a pas été épargnée...

Lundi, nous passons encore de bons moments en compagnie de Janaka et Anusha. On cuisine une tortilla, qu'ils apprécient, alors que nous préférons dhal et sambal. Puis, en voulant nettoyer le fond de la piscine jonché de feuilles mortes, je m'acharne sur une feuille assez lourde qui ne remonte pas à la surface, et pour cause : c'est un scorpion !!! Heureusement qu'il était déjà mort, car même entre scorpions, pas sûre que l'entente soit très cordiale :-) On a la preuve que le scorpion est con, car pourquoi sauter dans une piscine si on ne sait pas nager, hein ?! :-)

Mon jumeau ennemi

Janaka nous dépose à l'aéroport vers 18h30, mais en chemin, on prend soin d'acheter encore 2kgs de fruits de la passion, miam miam ! Notre vol n'est qu'à 21h, mais il vaut mieux être en avance. Sunethra nous avait donné un beau plant de feuilles de curry, mais Anne-Laure et Nono nous ont alerté par mail qu'il est apparemment interdit de rapporter des plantes du Sri Lanka et que c'est considéré comme un crime ! Bon, ben, on ne va pas tenter alors... Le vol de Colombo à Abu Dhabi est une horreur, dans un A320, on n'a jamais été autant secoués, pire que dans un shaker ;-((( Mais, d'après l'hôtesse de l'air, c'était pire à l'aller, c'est rassurant ! Yannick, qui a toujours le mot pour me rassurer lui aussi me dit "ah, c'est le même type d'avion qui s'est craché la semaine dernière...". C'est vrai qu'on a oublié de demander au pilote s'il était dépressif... Le vol suivant se déroule beaucoup mieux, en même temps, difficile de faire pire, pas de flatulences, pas de turbulences, ouf ! On arrive à CDG vers 9h, mais il nous faut encore attendre jusqu'à 13h pour prendre le TGV vers Strasbourg. On apprécie le calme du train, faut dire qu'on n'est un peu que 4 dans le wagon, lol !

Nous voici de retour au bercail, dans la grisaille, et ça caille !